écrit par MAX MASSE pour le pays Roannais
Pour photographier les oiseaux, la devise d’Éric Zanetti semble simple : « Voir, sans se faire voir ! ». Homme de silence et d’observation, c’est dire que quand il expose sa passion, il s’expose en même temps.
Le fleuve Loire, ses berges et sa vie animale, ont nourrit l’enfance d’Eric Zanetti. La patience, l’observation, la présence tranquille, il les a expérimentées avec la pêche et optimisées avec la photographie qui est devenue une « passion dévorante et unique pour les animaux et les oiseaux, en particulier ».
Pour donner une idée de la variété des animaux qu’il a photographié, il est plus simple de nommer les pays où il les a croisés : Nouvelle-Calédonie, Australie, Nouvelle Zélande , Vanuatu, Polynésie mais également de nombreux pays d’Afrique.
Pour l’exposition à la ferme Reverdy, il a concentré ses choix sur la gente aillée située « à 50 kms à vol d’oiseau », s’amuse-t-il à nous dire. Près d’une trentaine d’images, permettront aux visiteurs de découvrir des scènes de la vie quotidienne : envol, atterrissage, nourrissage…
Le photographe est un expert de la prise de vue, de la captation de la lumière et de l’anticipation. Son matériel professionnel de base est constitué d’un Nikon Z9 et deux objectifs de (500mm) et de 800 mm.
« Mais la technique et le matériel ne font pas tout. En photographie animalière, il est nécessaire de choisir le type d’oiseaux à saisir », nous dit-il. Ainsi il peut se documenter pour connaître de façon très précise leurs lieux et habitudes de vie. Et il explique : « Le vautour (par exemple) prend un pas d’élan avant de s’envoler vous pouvez donc anticiper le déclenchement de l’appareil à ce moment. En revanche, le guêpier d’Europe, le martin pêcheur et tous les passeraux démarrent immédiatement sans signe avant coureur ».
Pour les débutants, il commence sans ambages : « On ne fait jamais ce que l’on veut. Donc il faut accepter d’être frustré… »
Comment progresser dans ces conditions ? Choisir un endroit et le connaître sur le bout des doigts et de l’objectif pour « savoir lire la nature, les arbres, les herbes, les traces ». Sinon, construire une « station d’eau », fabriquer une mangeoire ou toute autre idée qui « permette de fixer les oiseaux ».
Le photographe travaille depuis plus d’un an sur un ouvrage consacré à la pêche en étang dans la Dombes. Fidèle à lui-même il a découvert les spécificités naturelles, humaines et animales de son biotope.
Alors il propose des stages de photos d’oiseaux de cette région riche de ses 1200 étangs. Les stagiaires seront immergés au plus près de leur vie quotidienne en toute discrétion grâce à des affuts flottants.
Pour tous renseignements : https://ericzanetti.eu/
EZ : « Qu’ils soient sédentaires ou migrateurs, la Dombes offre un véritable havre de paix à nos amis à plumes (300 espèces d’oiseaux). Ils ont trouvé en Dombes, une terre propice pour se nourrir, s’abriter et se reproduire. De l’aube au crépuscule, les étangs sont animés de spectacles uniques. Certains oiseaux unissent leurs voix alors que d’autres dessinent de doux ballets sur l’eau ».